Croquis et schémas d’organisation spatiale – Production graphique

Production graphique :
croquis et schémas d’organisation spatiale
d’un territoire

  • Les caractéristiques générales
Cette épreuve correspond à deux exercices possibles : réaliser un croquis ou réaliser un schéma d’organisation spatiale d’un territoire. Le croquis présente, sur un fond de carte fourni, des informations sélectionnées, hiérarchisées, qui sont mises en relation avec un sujet précis. Il s’agit de représenter l’essentiel à l’aide de figures simples et d’une légende ordonnée.
Le schéma est plus simple que le croquis dans sa réalisation graphique. Il met en évidence les structures et les dynamiques majeures d’un territoire. Contrairement au croquis, il ne cherche pas à localiser précisément. Le fond du schéma est simplifié et réduit à des formes géométriques simples (cercle, carré, rectangle, hexagone, etc.). C’est à vous de le construire, il n’est pas fourni.
  • Temps conseillé : 1 heure
  • Le matériel nécessaire pour la réalisation de cartes en géographie pour le bac :
      • crayons de couleursnormographe
      • stylos de couleurs
      • crayon de bois
      • normographe
      • connaissances en géographie !

1. ANALYSER LE SUJET

L’analyse du sujet consiste à définir les termes du sujet afin de bien le comprendre ; délimiter le thème et l’espace concerné ; reformuler le sujet afin de préciser la problématique.

 

2. SÉLECTIONNER LES INFORMATIONS À REPRÉSENTER

L’objectif de la production graphique est de mettre en évidence les phénomènes géographiques permettant de répondre au sujet. Aucun document n’étant fourni lors de l’examen, il faut sélectionner les informations nécessaires à partir des connaissances personnelles et de la réflexion sur la problématique.

 

3. ORDONNER LA LÉGENDE

La légende d’un croquis ou d’un schéma est l’équivalent graphique d’un développement de composition, les figurés et leur signification correspondant aux arguments. La légende doit donc être organisée en deux ou trois parties, apportant chacune un élément de réponse au sujet. Chaque partie comporte un titre problématisé, par exemple : « une population inégalement répartie » au lieu de « répartition de la population ».

4. CHOISIR DES FIGURÉS CARTOGRAPHIQUES

Le choix des figurés doit respecter des règles graphiques et doit être cohérent. Les figurés choisis doivent pouvoir se superposer sans que cela nuise à la lisibilité du croquis. Le nombre d’informations représentées est plus important sur un croquis (12 à 15) que sur un schéma d’organisation spatiale (2 à 8).
  • Les grands types de figurés
Pour réaliser les croquis et les schémas vous aurez à utiliser 3 grands types de figurés.
    1. En implantation ponctuelle

Ils sont souvent de forme géométrique. La forme est très vite identifiée par l’œil (moins d’une seconde). La forme d’un élément graphique est définie par les contours de cet élément. Il existe donc de nombreuses formes.

Ils localisent un lieu précis dans l’espace : villes, ports, mines, industries, technopoles, aéroports… Il est possible de les combiner mais attention au-delà de 6 ou 7 formes géométriques différentes votre légende va devenir compliquée à lire et votre carte sera confuse.

Quand c’est possible mieux vaut éviter les figurés expressifs ou symboliques comme dessiner un petit bateau pour le port ou un avion pour l’aéroport, car à la main il est très difficile d’être régulier et vos figurés risquent alors d’être différents ce qui va rendre la carte plus difficile à lire.
fleches_couleurs
Dans un figuré on peut ajouter du noir, et bien sûr de la couleur. Les couleurs n’étant pas neutres, si vous faites un figuré rouge, c’est ce figuré que l’on verra en premier.

On peut faire varier la taille du figuré en fonction de l’importance. Il faut alors garder la même forme et faire par exemplefigures_tailles un petit carré, un carré moyen et un grand carré. C’est pourquoi il faut choisir un figuré simple (carré, rond) pour faire varier la taille plutôt qu’un figuré complexe (exemple : étoile, avion…).

Cette variation de la taille implique un classement : les grandes villes, les villes moyennes et les petites villes. Il vous est possible alors d’établir un classement, comme le montre l’exemple ci-contre (Grandes villes à l’échelle mondiale).
figures_tailles_couleurs
Dans ce cas il faut garder tout le temps la même couleur.

Mais la couleur peut intervenir pour mettre en place un autre classement, comme le dynamisme. Dans ce cas-là on choisit des couleurs vives pour les villes dynamiques et des couleurs froides pour les villes perdant des habitants et des activités.
figures_triangles

Pour des éléments similaires ou proches il vaut mieux garder le même figuré et faire varier la couleur. Sur une carte si on veut faire la distinction entre pétrole et gaz naturel, on peut garder le même figuré : le triangle et procéder comme ci-contre. Ce choix permettra au lecteur de mieux comprendre votre démarche car les triangles quelle que soit la couleur correspondent aux hydrocarbures.
  1. En implantation linéaire

Il existe un nombreux choix de lignes mais on se retrouve vite limité dans le nombre de figurés malgré tout, à la différence des implantations ponctuelles.

      • Les traits sont très utiles pour tracer des limites (limites climatiques, limites entre pays : frontières, limite Nord Sud, limites de plaques….) ou des réseaux de communication (route, chemin de fer, oléoducs….)

Voici quelques exemples de traits :

traits1

En implantation linéaire on peut également faire varier la taille du figuré pour indiquer un classement en fonction de l’importance. Voici ce que cela donne pour un réseau routier par exemple.

traits2

Pour différencier les types de réseaux on peut également choisir la couleur, avec les mêmes avantages et inconvénients que pour les figurés ponctuels. On risque de voir en premier le rouge. Le bleu est réservé aux flux maritimes ou fluviaux, le noir et le rouge pour les principaux axes, les flux de marchandises, d’I.D.E. mais on peut aussi avoir du vert (main-d’œuvre, flux migratoires) ou n’importe quelle autre couleur en fonction du thème…

traits3

Les pointillés sont souvent employés pour les interfaces et pour les projets (ex : un projet d’extension d’un axe de communication).

      • Pour montrer des dynamiques, des flux, on va utiliser un type de traits particulier : les flèches. En voici quelques-unes :
fleches1

On peut faire varier de la même façon l’épaisseur et les couleurs pour hiérarchiser les flux ou les différencier. La petite flèche présente des flux peu importants et la grosse flèche des flux importants.

fleches2
    1. En implantation surfacique ou zonale

Ici, vous allez utiliser des plages colorées pour cartographier des informations qui s’étendent en surface, comcode_couleurs1me le peuplement (densité), les différents types de régions industrielles ou agricoles… Il va donc falloir choisir des couleurs. Les couleurs ont un code, qu’il faut essayer de respecter. On peut ainsi mettre un aplat vert pour les forêts, mettre un rouge ou un orange pour une région densément peuplée, un violet pour une région industrielle et plutôt un jaune pour une région agricole.

Mais si vous avez plusieurs régions agricoles il faut faire des choix :

  • Ces aplats sont à faire au crayon de couleur, en coloriant l’ensemble de la surface de façon modérée pour pouvoir ensuite rajouter des informations par-dessus ces aplats.
  • On peut ensuite faire varier la couleur afin de montrer les différences entre les phénomènes représentés par les plages colorées. Plusieurs solutions existent :

code_couleurs2
– On peut faire varier les couleurs selon l’ordre des couleurs de l’arc-en-ciel, ce qui donne la légende ci-contre pour la densité par exemple.
code_couleurs3

– On peut faire varier le ton d’une même couleur, ce qui donne la légende ci-contre. Ce choix est plus difficile à réaliser à la main.

code_couleurs4– Pour montrer une opposition (richesse, pauvreté par exemple) Il faut employer une opposition chaud-froid. Les couleurs chaudes (jaune, orange, rouge) pour les régions et éléments dynamiques et les couleurs froides (verts, bleus et violet) pour les éléments peu dynamiques et marginaux… Comme notre œil voit en premier les couleurs chaudes et notamment le rouge, il faut garder cette couleur pour les phénomènes les plus importants, ce que l’on veut montrer absolument.

– Avec les plages colorées on peut combiner des hachures ou des points pour croiser deux informations. Sur une carte, vous avez indicode_couleurs5qué les régions peuplées et moins peuplées grâce à un dégradé de couleur (jaune, orange, rouge), vous souhaitez représenter les régions dynamiques au niveau économique par-dessus. La solution est alors de faire des hachures ou des points en noir.
code_couleurs6
Ensuite il faudra faire attention à la superposition. Il faut que les deux plages soient lisibles, celle en aplat coloré et celle en hachure.

– Donc attention aux couleurs, vous pouvez facilement vous faire piéger par leur utilisation :

Les densités, les niveaux de dynamisme des espaces, l’intégration, la logique centre périphérie sont souvent indiqués par des dégradés de jaune orange rouge.
Le bleu est utilisé pour les éléments en rapport avec l’eau.
Le rouge est la couleur du dynamisme, de la densité, des villes, des centres.
Le vert est souvent utilisé pour les flux migratoires, les éléments en rapport avec la nature…
Le noir est souvent utilisé pour les axes de transport, le pétrole…

Si vos aplats sont réalisés avec des crayons de couleurs, vous pouvez utiliser des feutres de différentes couleurs pour les figurés ponctuels et linéaires. Ensuite il faut habiller la carte.

5. RÉALISER LE CROQUIS OU LE SCHÉMA

Il s’agit de mettre au propre la légende et de produire un croquis ou un schéma, en respectant plusieurs étapes :

      • Rédiger le titre de la production graphique.Ne l’oubliez pas ! Si vous n’avez aucune idée originale, réécrivez le sujet de l’énoncé.
      • Pour un schéma, dessiner le fond de carte en traçant les contours simplifiés de l’espace concerné par le sujet.
      • Une carte doit avoir une orientation. Il faut donc indiquer le Nord par une petite flèche, souvent en haut à droite. Vous pouvez vous abstenir pour une carte du monde.
      • Compléter le fond de carte du croquis ou du schéma en commençant par les figurés ponctuels, puis les figurés linéaires et pour finir la nomenclature (voir ci-dessous). Vous devez être précis dans la localisation (vous serez notés sur cette précision). Un port maritime doit être au bord de la mer, les flux maritimes traversent les océans (et ne peuvent donc pas être présents sur les continents : ce sont alors des flux terrestres), de même le transsibérien ne traverse pas le Lac Baïkal il le contourne… À ce moment-là il faut faire des choix dans les noms et ne pas surcharger votre carte. Les figurés doivent être les mêmes que ceux définis dans la légende et tracés à l’aide d’un normographe.normographe
      • Ensuite les aplats de couleurs. Si vous avez ensuite des hachures il faut les dessiner à la règle.
      • Pour finir vous devez faire un cadre (s’il n’est pas fourni), cela renforce l’effet visuel de votre travail.
      • Votre travail doit être propre et lisible.  Quand tout est fini, posez-vous cette question : Mon croquis est il clair et les informations essentielles ressortent-elles ?
      • Mettre au propre la légende sur une feuille à part. Elle doit être ordonnée et structurée. N’hésitez pas à faire 2 ou 3 parties comme dans un devoir avec des sous-titres simples (exemple : 1. les régions de vieilles industries ; 2 Les nouvelles régions industrielles). Tracer de petits rectangles à l’aide du normographe pour indiquer vos couleurs et hachures.
      • L’échelle est en général donnée avec le fond de carte. Elle n’est pas indispensable pour une carte à l’échelle mondiale.
  • La nomenclature : ce sont les noms que vous indiquez sur le fond de carte. Pour cela il faut utiliser un feutre fin et écrire à l’horizontale. Pour les fleuves vous devez écrire leur nom en rive droite en suivant le tracé du cours.
    • Les noms des mers et océans : en bleu (majuscule) Ex : OCÉAN ATLANTIQUE
    • Les noms des fleuves et cours d’eau : en bleu (minuscule) Ex : Volga
    • Les noms d’états : en noir (majuscule), éventuellement encadrés Ex : CHINE
    • Les noms des régions importantes : en noir (minuscule) Ex : Californie
    • Les noms des villes et des lieux à cartographier (ports, technopoles…) : en noir (minuscule) Ex : Tôkyô
N’oubliez pas les majuscules à tous les noms de lieux et relisez au moins deux fois la nomenclature pour éviter toute faute d’orthographe.
La production doit être soignée, claire et lisible : il faut éviter l’utilisation du crayon à papier et du stabilo ;
il faut colorier proprement et utiliser une règle pour les tracés linéaires.
Étapes de l’épreuve Temps à prévoir
– Analyse du sujet
– Sélection des informations
– Construction d’une légende ordonnée
– Choix des figurés cartographiques
– Réalisation du croquis ou du schéma
5 minutes
15 minutes
10 minutes
5 minutes
25 minutes
TOTAL 1 heure

plan_croquis_et_schemas

  • Deux exemples de croquis et de schémas :

croquis_ megalopole_japonaiselegende_croquis_megalopole_japonaise

amenagement_stade_pierre_mauroy